Les sous-jacents financiers

Le guide-glossaire pour comprendre les grandes classes d’actifs et la façon d’y accéder

Pour résumer

Un sous-jacent est l’actif de base sur lequel repose un investissement. En voici les grandes familles :

  • null

    Les actions : acquérir des quotes-parts d’entreprises en vue de profiter de leur croissance ;

  • null

    Les obligations : prêter de l’argent, à des entreprises ou des Etats, en échange d’intérêts ;

  • null

    L’immobilier : acquérir des biens tangibles afin de les exploiter et d’en tirer des fruits et des plus-values ;

  • null

    Les produits complexes : des solutions financières sophistiquées, que même les professionnels ne jugent pas simples à comprendre (c’est dire).

Les sous-jacents financiers

Investir permet de faire fructifier son patrimoine. Il existe cependant de nombreux produits financiers avec des caractéristiques et des niveaux de risque différents, répondant à des contraintes et des objectifs très variés qu’il convient de connaître pour bien choisir (à défaut de pouvoir prendre le temps deles maîtriser parfaitement).

Cet article se veut un aperçu des principales solutions d’investissement afin de se familiariser avec les termes financiers les plus courants.

  1. Définition

Une action est une part du capital d’une entreprise. En achetant des actions, vous devenez actionnaire et obtenez certains droits, comme le droit de vote en assemblée générale et la possibilité de percevoir des dividendes (la part distribuée des bénéfices de l’entreprise).

Aussi, une entreprise qui vaut 100€ peut-être divisée en 100 actions de 1€ (ou 1.000 actions de 0,10€). Si l’entreprise demain correspond à une valeur marchande de 1.000€ alors l’action vaudra 10€ (ou 1€). Cette valeur s’obtient en additionnant la valeur de chacun des actifs qu’elle possède (son patrimoine, corporel comme incorporel) auquel on a retranché toutes les dettes dues. La valeur d’une action est donc (normalement) ce qu’obtient l’investisseur en cas de dissolution de la société au jour J.

Les actions permettent de profiter du développement de l’entreprise : si elle se valorise, le prix de ses actions augmente, ce qui peut vous permettre de réaliser une plus-value. Cependant, elles présentent aussi un risque : si l’entreprise rencontre des difficultés, leur valeur peut baisser, voire devenir nulle en cas de faillite. Pour rappel, en cas de dissolution de l’entreprise, l’actionnaire sera le dernier remboursé sur la liquidation de l’actif social.

  1. Les actions cotées
Partout dans le monde, des Bourses de valeurs permettent aux entreprises d’être cotées. Parmi les plus célèbres, on trouve le New-York Stock Exchange (NYSE) et le NASDAQ aux États-Unis, le Tokyo Stock Exchange, ainsi que la Bourse de Paris et le London Stock Exchange (LSE) en Europe. Chaque région possède ses propres lieux de cotation et d’échange, qui sont gérés par un opérateur Boursier (en France mais aussi en Italie, en Belgique, aux Pays-Bas, au Portugal, en Norvège et en Irlande, il s’agit d’Euronext).

Les actions cotées s’achètent directement via l’un de vos comptes de courtage (compte-titres, PEA, assurance-vie etc.). Leur liquidité étant très élevée, il est possible d’acheter et de vendre des actions rapidement. De plus, l’investissement en actions offre une diversification presque illimitée, couvrant divers secteurs, thématiques et zones géographiques. Il est essentiel de comprendre que des rendements potentiellement élevés s’accompagnent de risques accrus, conformément au principe du “couple risque-rendement” en finance.

Les actions cotées sont très minoritaires dans l’univers des sociétés car les exigences à respecter pour être cotées en Bourse sont aussi contraignantes que récurrentes. Aussi seules les plus grandes sociétés y trouvent un intérêt. D’ailleurs depuis 2021 de plus en plus d’entreprises font le choix de se retirer des places de marché par soucis de simplification administrative.

En résumé : les actions cotées

✅ Liquidité : elles peuvent être achetées et revendues rapidement.

✅ Accessibilité : il est possible d’investir avec un petit capital.

✅ Diversification : elles permettent d’investir dans différents secteurs et pays.

⚠️ Volatilité : leur prix peut varier fortement.

⚠️ Risque de perte en capital.

  1. Les actions non-cotées

Les actions non-cotées appartiennent à des entreprises qui ne sont pas en Bourse. On les appelle aussi actions privées – d’où l’expression anglaise private-equity – en opposition aux actions cotées publiques. Elles sont souvent détenues par des investisseurs privés ou des fonds spécialisés.

Cette forme d’investissement vise à créer de la valeur sur le moyen ou long terme avant une éventuelle revente ou introduction en bourse (IPO).

Bien que le private-equity offre des rendements attractifs, il comporte des risques élevés, notamment pour les start-ups (seule une sur dix survit à au-delà de cinq ans). Cependant, quelques succès majeurs peuvent compenser les pertes.

En résumé : les actions non-cotées

✅ Potentiel de rendement élevé si l’entreprise se développe fortement.

✅ Décorrélation des marchés boursiers : Moins de fluctuations que les actions cotées.

⚠️ Moins de liquidité : il est difficile de revendre ses actions.

⚠️ Investissement à long terme : le capital est souvent bloqué pendant plusieurs années.

⚠️ Risque élevé

⚠️ Accès souvent réservé aux investisseurs disposant d’un capital important et d’un réseau permettant d’identifier les investissements.

  1. Définition

Une obligation est un titre financier représentant un prêt accordé à une entreprise ou un État. En achetant une obligation, l’investisseur devient créancier et reçoit, en échange, des intérêts réguliers (appelés coupons) ainsi que le remboursement du capital à une date définie. Les obligations sont moins risquées que les actions, mais leur rendement dépend de la qualité de l’émetteur et des conditions économiques. Elles permettent de sécuriser une partie de son portefeuille en apportant des revenus réguliers.

  1. Les obligations cotées

Les obligations cotées s’échangent sur les marchés financiers, tout comme les actions. Elles sont influencées par les taux d’intérêt : si les taux montent, la valeur des obligations en circulation baisse et inversement (effet balançoire).

Il existe trois types d’obligations :

  • Les obligations simples : qui délivrent un coupon fixe pendant une durée déterminée
  • Les obligations indexées sur l’inflation : leur rendement évolue en fonction du coût de la vie, protégeant ainsi le pouvoir d’achat. Elles sont très couramment employées à propos de projets à très long court ou sur des projets très sensibles à l’inflation tels que les infrastructures.
  • Les obligations convertibles : elles peuvent être transformées en actions de l’entreprise sous certaines conditions, combinant sécurité et potentiel de croissance. Toutefois, leur rendement initial est souvent inférieur à celui des obligations classiques, compensant les perspectives favorables de remboursement à terme de capital.

Exemple : Une obligation simple de 1.000€ avec un taux d’intérêt de 4% sur 10 ans rapporte 40€ d’intérêts par an. Après 10 ans, l’investisseur aura perçu 400€ de coupons, en plus de récupérer son capital initial.

Types d’obligations cotées :

  • Obligations d’État : considérées comme très sûres, puisqu’engageant la responsabilité d’une puissance étatique n’ayant pas d’espérance de vie prédéterminée et forte d’une collecte d’impôt notamment celles émises par des pays économiquement stables (OAT françaises, Bunds allemands, bons du Trésor américain). Cependant, leur rendement est souvent faible.
  • Obligations d’entreprises : plus rémunératrices mais aussi plus risquées car une société est dépendante de mille facteurs qu’elle ne maitrise pas pour sa réussite et son échec. Elles se divisent en trois catégories, déterminées par la classification des trois grandes sociétés de notation financière :
  • Investment Grade : émises par des entreprises bien notées, elles présentent un risque relativement faible de défaut et offrent un rendement modéré.
  • High-Yield : émises par des entreprises ayant une notation inférieure, elles offrent un rendement plus élevé mais comportent de facto un risque accru de non-remboursement.
  • Junk Bonds : considérées comme les plus risquées, elles sont émises par des entreprises fortement endettées ou en difficulté financière. Leur rendement est très attractif pour compenser le risque de défaut, mais elles sont sujettes à une grande volatilité et sont plus sensibles aux cycles économiques. Elles sont souvent utilisées pour des opérations de financement spéculatif.
Ces différentes catégories ne dépendent que des agences de notation subissant donc des biais subjectifs et statistiques. Pour exemple, sur la période 2015-2024 la prime de risque offerte par les obligations High-Yield contre les Investment-Grade a largement compensé le risque de défaut dans plus de 96% des cas.

Il existe donc une différence notable entre 1. Risque de défaut supérieur et 2. Risque de défaut réel.

  1. Les obligations non-cotées

Les obligations non-cotées sont émises hors des marchés financiers, généralement par des entreprises cherchant un financement alternatif. Elles sont moins liquides mais offrent souvent un taux d’intérêt plus attractif en contrepartie d’une difficulté plus grande d’évaluer ou faire évaluer la qualité de l’entreprise d’où un risque structurellement plus grand.

En résumé : les obligations (cotées et non-cotées)

✅ Sécurité accrue par rapport aux actions (surtout pour les obligations d’État).

✅ Revenus fixes et prévisibles grâce aux coupons.

⚠️ Sensibilité aux taux d’intérêt (effet balançoire).

⚠️ Risque de défaut pour les obligations d’entreprises à haut rendement.

Les obligations sont un excellent moyen de diversifier son portefeuille et d’y ajouter une couche de stabilité, cependant elles nécessitent une bonne compréhension des risques associés.

  1. Définition

L’immobilier est un placement tangible qui consiste à acheter des biens bâtis ou non bâtis ou à investir via des véhicules financiers spécialisés. L’objectif est de générer des revenus grâce à leur mise à disposition (généralement, leur location) ou de réaliser une plus-value à la revente. Il est souvent perçu comme un investissement stable à long terme, notamment en raison de l’augmentation progressive de la valeur des biens et de la demande constante en logement et infrastructures.

L’immobilier offre également des avantages fiscaux sous certaines conditions (dispositifs Malraux, Monument Historique, LMNP, déficit foncier…). Cependant, il nécessite une gestion rigoureuse, implique des contraintes administratives et fiscales, et reste exposé aux fluctuations du marché.

  1. Immobilier direct

L’investissement immobilier direct consiste à acheter un bien pour le louer ou le revendre.

En résumé : l’immobilier direct

✅ Revenus locatifs réguliers.

✅ Valorisation potentielle à long terme.

✅ Possibilité de bénéficier d’avantages fiscaux.

⚠️ Frais élevés (taxes, entretien, gestion).

⚠️ Moins de liquidité : un bien immobilier ne se revend pas instantanément (en moyenne six à huit mois en France)

  1. Immobilier indirect

Souvent appelé « pierre-papier », l’immobilier indirect permet d’investir dans la pierre sans acheter directement de bien et sans aucune contrainte de gestion au quotidien pour l’investisseur. Cela peut se faire via des sociétés spécialisées qui collectent des fonds auprès d’investisseurs pour acquérir et gérer un portefeuille de biens immobiliers tels que des :

  • Société Civiles Immobilières (SCI) : Structure juridique permettant à plusieurs associés d’acquérir et de gérer un patrimoine immobilier commun. Elle est souvent privilégiée dans un cadre familial pour faciliter la gestion et la transmission d’un bien. Contrairement aux autres structures, elle ne vise pas nécessairement un rendement locatif immédiat mais permet de maîtriser la répartition des parts et d’optimiser la succession.
  • Fiscalité : Imposition au régime de l’impôt sur le revenu (IR) ou option pour l’impôt sur les sociétés (IS).
  • Dividendes : Pas de redistribution automatique, les bénéfices restent dans la société sauf décision des associés.
  • Risque : Responsabilité illimité de dette sur le patrimoine des investisseurs.

À savoir : Contrairement aux SCPI et OPCI, les SCI ne sont pas régulées par des contraintes de diversification ou de distribution des revenus, ce qui offre une moins grande transparence aux associés.

  • Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) : Les SCPI permettent d’investir indirectement dans l’immobilier en achetant des parts d’une société qui détient et gère un portefeuille de biens locatifs (bureaux, commerces, logements). Les revenus issus des loyers sont ensuite redistribués aux investisseurs sous forme de dividendes réguliers.
  • Fiscalité : Revenus fonciers imposés au barème de l’impôt sur le revenu, avec des prélèvements sociaux (17,2 %).
  • Dividendes : Versement trimestriel ou semestriel basé sur les loyers perçus.

À savoir : Les SCPI sont adaptées aux investisseurs cherchant un rendement stable sans soucis de gestion.

  • Organismes de Placement Collectif en Immobilier (OPCI) : Les OPCI sont similaires aux SCPI mais intègrent une part d’actifs financiers (actions, obligations…) en plus de l’immobilier. Cela leur confère (théoriquement) une meilleure liquidité pour l’investisseur et un périmètre de gestion plus large, pouvant amortir les fluctuations du marché immobilier.
  • Fiscalité : Revenus imposés selon leur nature (fonciers ou financiers). Possibilité d’opter pour le PFU (Prélèvement Forfaitaire Unique) sur la partie financière.
  • Dividendes : Moins réguliers que pour les SCPI, car une partie des revenus provient des actifs financiers.

À savoir : L’OPCI offre un compromis entre rendement immobilier et flexibilité, mais sa performance dépend aussi des marchés financiers.

  • Foncières cotées : Également appelées SIIC (Sociétés d’Investissement Immobilier Cotées) en France ou REIT (Real Estate Investment Trusts) à l’international, sont des entreprises cotées en bourse possédant un portefeuille d’actifs immobiliers. Elles doivent redistribuer une grande partie de leurs bénéfices sous forme de dividendes aux actionnaires.
  • Fiscalité : Exonération d’Impôt sur la Fortune Immobilière et les dividendes perçus sont imposés comme des revenus financiers (PFU ou barème progressif).
  • Dividendes : Versement trimestriel basé sur les bénéfices générés par la foncière.

À savoir : Contrairement aux SCPI et OPCI, les foncières cotées ne sont pas soumises à l’IFI car elles sont considérées comme des sociétés à part entière et non comme des parcs immobiliers passifs.

En résumé : l’immobilier indirect

✅ Investissement accessible avec un petit budget

✅ Aucune gestion locative à subir

⚠️ Sensibilité aux fluctuations du marché immobilier

⚠️ Impossibilité de gérer soi-même son investissement

  1. Définition

Les produits financiers complexes sont des produits moins transparents et plus difficiles à comprendre pour les investisseurs novices. Contrairement aux actions ou aux obligations classiques, ces produits ne se contentent pas d’un simple achat-revente : ils combinent plusieurs actifs en intégrant souvent des effets de levier visant à optimiser la performance. Leur fonctionnement repose sur des modèles mathématiques sophistiqués, et leur performance dépend de plusieurs facteurs (marchés sous-jacents, volatilité, échéances…).

  1. Types de produits complexes

On peut citer rapidement les grandes typologies de produits complexes dont :

  • Les produits structurés : combinaison d’une composante obligataire (pour la protection du capital) et d’options ou dérivés (pour augmenter le rendement). Par exemple, un produit structuré peut offrir un rendement lié à la performance d’un indice boursier, avec une garantie partielle du capital investi. Attention, ces produits peuvent comporter des risques et des coûts peu transparents pour les investisseurs.
  • Certificats : Produits financiers cotés en bourse, leur valeur évoluant en fonction d’un actif sous-jacent (action, indice…) répliqué synthétiquement. Ils permettent de s’exposer à un marché sans en détenir directement les titres, avec ou sans protection du capital.
  • Options : Droits d’acheter ou vendre un actif à un prix convenu, à une échéance déterminée. Utilisées pour se couvrir ou spéculer, elles peuvent perdre toute valeur si les conditions ne sont pas favorables.
  • Warrant (ou « bon d’option ») : Le warrant est une offre packagée d’Options émis par les banques à destination du grand public. Il est plus accessible et moins flexible que les Options.
  • Turbos : Produits à effet de levier qui amplifient les variations d’un actif (action, indice, etc.). Ils présentent un risque élevé de perte totale du capital en cas de franchissement d’une barrière désactivante.
  • Futures : contrats à terme engageant les parties à réaliser une transaction sur un actif à une date et un prix fixés à l’avance. Très utilisés par les professionnels, ils comportent un fort effet de levier et aucune garantie en capital. C’est un produit qui est sharia-compliant sur son principe.
Mise en garde : Les produits complexes peuvent offrir des opportunités de rendement attractives, mais ils s’accompagnent de risques accrus et d’une complexité élevée. Il est essentiel de bien comprendre leur fonctionnement avant d’investir.

Par ailleurs, ils ne correspondent en rien à des besoins d’investissement moyen-long terme ; ils n’ont d’intérêt que pour des « boursicoteurs » experts.

En résumé : Les produits complexes

✅ Recherche d’effets de levier sur mesure pour démultiplier les gains potentiels d’investissement

✅ Adaptation à des stratégies précises (couverture du risque, diversification avancée…) et possibilité de limiter les pertes avec des protections intégrées

✅ Possible optimisation des rendements dans des marchés incertains

⚠️ Difficulté de compréhension pour un investisseur non averti

⚠️ Risque de perte en capital selon les conditions de marché

⚠️ Coûts parfois élevés (frais de structuration et de gestion)

Une fois le type d’actif choisi, il existe différents moyens d’y investir. Ces vecteurs influencent la liquidité, le niveau de risque, la fiscalité et le degré de délégation.

Acquisition directe

On peut sélectionner chacun de ces produits individuellement à travers différents supports tels que le Plan d’Epargne Action (PEA), l’Assurance-vie, le Plan d’Epargne Retraite (PER) ou encore le Compte-Titres.

Cela demande de faire sa sélection, son analyse de risque et son adéquation de besoin seul.

Acquisition indirecte

Les fonds, également appelés OPC (Organismes de Placement Collectif) sont des véhicules financiers regroupant l’épargne de nombreux investisseurs pour la confier à des gestionnaires professionnels, qui la placent selon une stratégie d’investissement prédéfinie. Cela permet de bénéficier d’une diversification immédiate, d’un pilotage expert et d’un accès simplifié à une grande variété de marchés, en contrepartie de frais de gestion annuels.

  1. Les fonds cotés

Un fonds coté est un véhicule d’investissement qui regroupe plusieurs actifs financiers (actions, obligations, matières premières, devises…) et dont les parts sont échangées en bourse. Contrairement aux fonds classiques (OPCVM), les fonds cotés offrent une plus grande liquidité et peuvent être achetés et vendus à tout moment sur le marché.

Il existe principalement deux types de fonds cotés utilisés en gestion déléguée :

  • Les OPCVM (Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières) : fonds d’investissement permettant aux épargnants de mutualiser leurs investissements dans un portefeuille diversifié de titres financiers. Ils sont gérés par des professionnels selon une stratégie et un cahier des charges arrêté et offrent une forte liquidité (possibilité d’acheter ou vendre à tout moment).
  • Les ETF (Exchange Traded Funds) ou trackers : produit particulièrement apprécié depuis 2020, il s’agit de fonds indiciels cotés en bourse reproduisant la performance d’un indice spécifique (CAC 40, S&P 500…). Ils combinent la diversification des fonds traditionnels avec la liquidité des actions. Du fait de la réplication passive des indices, les ETF sont très peu chargés en frais de gestion.

En résumé : Les fonds cotés

✅ Diversification automatique : un seul fonds permet d’investir dans plusieurs actifs.

✅ Accessibilité : possibilité d’investir dans de grands indices avec un budget réduit.

✅ Liquidité : achat et revente facilités en bourse.

⚠️ Dépendance aux marchés : un ETF suit l’indice, il ne peut pas le battre.

⚠️ Moins de personnalisation : les fonds passifs ne s’adaptent pas aux conditions de marché.

⚠️ Frais de gestion parfois élevés : pour certains OPCVM cotés gérés activement.

  1. Fonds non-côtés

Les fonds non cotés sont des véhicules d’investissement qui ne sont pas échangés en bourse. Ils sont gérés par des professionnels de la gestion d’actifs et permettent d’investir dans des actifs moins accessibles au grand public, comme les entreprises non-cotées, l’immobilier ou encore des projets d’infrastructures.

Dans le cadre d’une délégation de gestion, ces fonds sont utilisés pour diversifier un portefeuille et rechercher un rendement plus attractif sur le long terme, en échange d’une liquidité plus faible et d’un horizon d’investissement souvent plus long. Ces fonds investissent dans :

  • Fonds de private-equity : Investir dans des sociétés non-cotées, souvent en phase de croissance ou de transition.
  • Fonds immobiliers : Investir dans l’immobilier sans achat direct de biens. Il peut s’agir de part de SCI, de SCPI ou bien d’OPCI, ou d’autres vecteurs d’investissement immobilier.
  • Fonds d’infrastructures : Financer des projets à long terme dans des secteurs stratégiques tels que le transport (routes, ponts, aéroports…), l’énergie (centrales solaires, éoliennes…) ou encore la santé et l’éducation (hôpitaux, écoles…). Ces investissements sont souvent stables et faiblement volatils, car les infrastructures sont des actifs essentiels au fonctionnement de l’économie.
  • Fonds de dette privée : Accordent des prêts à des entreprises en dehors des circuits bancaires traditionnels. Ils permettent aux sociétés de financer leur développement avec des conditions adaptées. Ces fonds offrent un rendement plus élevé que les obligations classiques, en raison de la facilité d’obtention par le débiteur (quinze jours ouvrés pour un fonds privé contre trois mois pour un interlocuteur bancaire).

En résumé : Les fonds non-côtés

✅ Potentiel de rendement supérieur aux placements traditionnels.

✅ Décorrélation des marchés boursiers : ces fonds ne sont pas soumis aux fluctuations quotidiennes des marchés financiers.

✅ Accès à des opportunités réservées aux investisseurs institutionnels.

✅ Approche long terme permettant de capter des tendances de croissance durable.

⚠️ Faible liquidité : le capital peut être bloqué plusieurs années.

⚠️ Engagement à long terme : les fonds non cotés nécessitent une vision patrimoniale de plusieurs années.

⚠️ Barrière à l’entrée : certains fonds exigent un ticket d’entrée élevé.

Gestion sur-mesure

Si vous avez trouvé cet article trop long, rébarbatif, et cette complexité vous a ennuyé ? Vous pouvez opter pour une gestion sur-mesure avec un professionnel en lui faisant part de vos souhaits (profil de risque, stratégie, objectifs, horizon de placement, supports utilisés…).

Elle offre un accompagnement personnalisé, avec une allocation pilotée par des experts. Il existe 3 types de gestion :

  • La gestion conseillée : vous restez maitre de vos choix en étant conseillé par un professionnel, par exemple un conseiller en gestion de patrimoine.
  • La gestion déléguée : vous donnez délégation à un professionnel pour gérer une somme selon leur gestion collective. Les OPCVM sont une gestion déléguée.
  • La gestion sous-mandat : vous donnez mandat à un professionnel pour gérer votre somme de façon discrétionnaire dans le respect de vos préconisations.

Ce mode de gestion repose sur une relation de confiance entre le mandant (investisseur) et le mandataire (gestionnaire), avec un cadre contractuel clair et signé par les deux parties.

Ce sujet est traité dans un article à part entière : la gestion sur-mesure.

Logo de la société Votre Conseil Patrimoine en blanc

Disponible ici et partout ailleurs

Les interventions de notre Président, Fabrice COLLET

© 2024 Tous droits réservés. Mentions légalesPolitique de cookies & Plan du site
Retour en haut